« Je ne suis plus humain, mais que suis-je alors ? »

En rentrant d’une des nombreuses soirées à laquelle j’avais l’habitude d’aller chaque soir, j’étais tombé sur une jeune femme, de quelques années mon aînée, du moins c’est-ce que je pensais alors qu‘elle était bien plus âgée que moi pour être mon aïeul. C’était sûrement l’une des plus belles femmes que je n’avais jamais vu à Seattle et pourtant j’en avais vu passer dans mon lit, elle avait un teint des plus pâles qui pourtant la rendait encore plus attirante, un petit sourire en coin, de magnifique cheveux blonds lui tombant dans le bas du dos, et des yeux.. D’un rouge profond, sûrement des lentilles de contact. Bizarrement, mon instinct d’humain me disait de ne pas partir la voir, pourtant je ne voyais pas ce qu’elle aurait put me faire, c’était une beauté, mais c’était tout. J’étais donc partit à sa rencontre, elle me regardait toujours avec un petit sourire, dissimulant pourtant ses dents. Je n’avais put dire quoique ce soit que déjà elle se penchait vers mon cou, je la laissa donc faire m’attendant à un baiser mais ce ne fut pas le cas. Je n’eus pas conscience de ce qui se passer, simplement après un moment je dus tomber à terre, et j’eus l’impression que l’on était en train de faire un feu au dessus de moi, non, à l’intérieur de moi, chaque partie de mon corps me brûlait, à cet instant je sentais la mort proche. Mais ce ne fut pas le cas, cela durait beaucoup trop longtemps pour que ma fin arrive. J’aurais d’ailleurs préféré mourir, sa aurait une douleur supportable avant de mourir. Pourtant, ce feu ne diminuait pas, je ne pouvais bouger, je ne sentais rien autour de moi, je n’entendais rien non plus, comme si tout mes sens avait disparut.

Je repris conscience quelques temps plus tard, je ne sais combien de temps était passé, pourtant la nuit était finit et la pluie tombait doucement sur Seattle. Je regarda autour de moi, tout était devenu étrange, je voyais beaucoup mieux, beaucoup plus loin. Puis j’entendais, beaucoup de choses que j’aurais du être incapable d’entendre, des battements de cœur, chaque mouvement qui se passait sur l‘une des grandes routes de Seattle alors que j‘étais un peut à part, dans une impasse sombre. Je ne comprenais pas ce qu’il se passait je ne me souvenais de cette fille, puis de ce feu, mais tout était flou, comme de très vieux souvenir vu sous un autre angle. Je voulus alors me lever, mais je me trouvais déjà debout. Quelque chose me brûla alors dans la gorge, une brûlure intense, je commença donc à marcher rapidement, trop rapidement pour que tout autour de moi reste aussi net. Je commença alors à avancer, mais dans la rue apparut Chase, mon meilleur ami, le regardant je ne sus ce qui me prit. Je sentis alors les battements de son cœur, une odeur me parvint lorsque j’inspira doucement bien que cela avait l’air de ne me servir à rien. Et en un instant, je l’attrapa par derrière, approchant mes lèvres de sa gorge je le vida de son sang. J’étais en train de tuer mon meilleur ami pour apaiser ma soif, j’étais devenu un monstre, un tueur. Lorsque je le relâcha vide de son sang, le feu dans ma gorge s’était un peu apaisé pourtant je savais que ce n’était pas assez. Rapidement, je me rendis compte que je n’étais plus humain, mes vêtements étaient à présent tacher de sang, notamment ma manche avec laquelle je m’étais essuyé.

Après un petit moment de réflexion, beaucoup trop rapide d’ailleurs, je décida que je partirais d’ici, après tout si la seule façon dont j’avais d’apaiser ce feu dans ma gorge était de tuer des personnes il était préférable que je parte de Seattle cette ville où je connaissais beaucoup trop de monde. Je partis donc, faisant un léger détour pour éviter la présence d‘humain, partant alors en courant à une vitesse.. Surprenante, j’arriva chez moi, après avoir pris un sac où je mis quelques affaires. Ma sœur me regarda étonné, en la regardant pendant un moment me concentrant sur son visage, je l’entendis se demander à elle-même à voix haute pourtant si j’avais tué quelqu’un, après un soupir, je soupira espérant que j’arriverais à ne pas la tuer. Mais, c’était peine perdu, je la tua, une nouvelle personne que je vida de son sang. Je sortis finalement de chez moi, partant en courrant, le vent soufflait sur mon visage pourtant ça n’était pas dérangeant au contraire.

Je courus pendant moment, longtemps, du moins le temps avait l’impression de passer beaucoup moins lentement. J’arriva donc dans une forêt, je continua d’avancer aussi rapidement, fuyant ce que j’étais devenu, oubliant tout ce que j’avais laissé derrière moi, oubliant toutes ces filles que j’avais fait souffrir et toutes ces personnes que j’allais maintenant tuer.